A Hermillon une vingtaine de câble à foins permettaient de transporter les « barillons » depuis les alpages jusqu’au village. Pour acheminer le fourrage depuis les alpages les plus éloignés il était nécessaire d’utiliser plusieurs tronçons de câbles successifs qui formaient un véritable réseau.
Chaque ballot de foin était attaché au moyen d’une paire de cordes en chanvre à « troeilles » en bois taillé. Les troeilles permettaient de réaliser très rapidement la ligature du « barillon » tout en assurant un serrage maximal. Le « barillon » était ensuite accroché sous une poulie (appelée roulette) qui lui permettait de se déplacer sur le câble en émettant un bruit particulier, qui alertait les enfants du village.

Certains câbles, mesurant plus de 1000 mètres, arrivaient directement dans la grange de leur propriétaire. D’autres câbles, pour lesquels des associations avaient été créées livraient leurs « barillons » aux abords des habitations. Chaque associé, utilisait alors, des troeilles et des roulettes portant sa « marque », initiales, numéro, ou signe particulier représentant sa famille. Le « sac des roulettes » était généralement coincé sous les cordes du dernier « barillon » pour signifier la fin du câblage. Il ne restait alors, qu’à acheminer le fourrage dans les granges situées à proximité sur des charrettes tirées par des mulets.

Les prés régulièrement fauchés à la main jusque dans les années 60 permettaient de nourrir le bétail toute l’année. Toutes les familles étaient en montagne pendant la période des foins.

Inutilisés les câbles à foins ont été démontés dans les années 80. Quelques traces des ces exploitations subsistent encore sur Hermillon.

Ces câbles à foin sont à l’origine de l’apparition des premiers remonte-pentes pour skieurs.

• Galerie photos